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Comment atténuer ou prévenir le Burn-out ?

« Jusqu’ici, tout va bien… »

Mieux vaut prévenir que guérir. J’aborde ici les principaux éléments qui permettent de prévenir ou atténuer le burn-out, l’épuisement professionnel (et personnel). Il y a beaucoup de déni autour de ce sujet. Le burn-out, c’est l’oubli partiel ou total de ses propres besoins au profit de son activité professionnelle (ou personnelle parfois), entraînant un stress chronique qui a des répercussions graves sur le corps et les relations. C’est un oubli de soi.

Réapprendre à ressentir les signaux de son corps : fatigue, stress, douleur, etc.

Le burn-out est comme la parabole de la grenouille qu’on met dans la casserole. Si vous la plongez dans l’eau bouillante, elle ressort. Si vous la mettez dans de l’eau tiède et que vous augmentez progressivement la chaleur : elle se dit que « c’est pas si chaud », elle s’habitue progressivement, ne ressent plus rien, jusqu’à mourir brûlée.

Il s’agit donc tout d’abord de ressentir plutôt que de penser. Ressentir vraiment la fatigue et ses limites plutôt que de la cacher sous des stimulants (café, thé, tabac, alcool ou encore pire etc.). Ressentir ses émotions quitte à en pleurer, car c’est principalement comme ça que le système nerveux se libère de la tension, c’est sa soupape de sécurité, comme sur une cocote minute. En écoutant son corps, on tire la sonnette d’alarme à temps.

Ressentir ses besoins, comme celui de manger, prendre des pauses régulières dans la journée mais aussi dans l’année avec des vraies vacances, déconnecter au moins 8 heures par jour.

En bref, réapprendre à écouter votre corps, car il n’est pas fait pour stresser à hauts-niveaux sur la durée. L’Hypnose et les autres méthodes que je pratique permettent de mieux ressentir ses besoins et gérer son stress. 

Repérer les croyances nocives pour la santé 

Le problème c’est de penser, de se raconter des histoires pour tenir coûte que coûte. Et oui ça peut coûter très cher.

 Passons en revue les types d’histoires qu’on se raconte, consciemment ou par conditionnement sur le sujet :

C’est pas grave, je me reposerai quand je serai mort. C’est bon, ça va passer. Les gens qui s’écoutent sont des faibles. Les pauses c’est pour les faibles. Travailler le week-end et plus de 12 heures par jour, c’est pour les guerriers (comme moi). Si je confie mon mal-être, on se moquera de moi. Je prends quelques cachets pour dormir, c’est normal d’avoir plusieurs insomnies par semaine, ou de ne dormir que 4 heures par nuits. Si je perds mon boulot je vais me retrouver à la rue. Et il y a aussi toutes les choses qu’on croit possibles ou pas possibles. Etc.  

Les histoires qu’on se raconte sont comme des filtres de la réalité. On ne percevra que ce qui est cohérent avec elles. Et on ignorera ce qui va a l’encontre, même si c’est une autre solution. On comprend bien qu’avec ces états d’esprit, on va aller vers toujours plus de travail, de stress, de négligence de son corps. A l’inverse, le vrai courage, c’est d’accepter ses limites, la vraie force, c’est accepter son impuissance dans certaines situations. L’Hypnose et les autres méthodes que je pratique permettent de repérer ces histoires, de faire le tri et d’opter pour d’autres plus respectueuse de votre santé et apprendre à s’autoriser.

Exprimer ses ressentis à la médecine du travail puis à son employeur

Il faut également exprimer ses ressentis et sa fatigue auprès de la médecine du travail puis de votre employeur. C’est simple mais pas facile. Et mieux vaut le faire avant d’être dans un état dépressif. Plus vous attendez, plus ce sera dur. Car disons-le clairement, si vous n’êtes pas connectés à vos ressentis et à votre corps, votre employeur l’est encore moins. Si ça ne vient pas de vous, ça ne viendra surement jamais, ou trop tard. D’autant plus que les employeurs n’ont pas intérêt juridiquement à vous pousser à bout. Vous auriez vu la tête de mon ancien employeur quand je lui ai avoué que je ne dormais plus que 4 heures par nuit et que j’étais sous anxiolytiques. Il n’a pas eu d’autre choix que de baisser ma charge de travail et me ménager. Evidemment pour ceux qui travaillent à l’hôpital ou dans certains secteurs clés, c’est moins facile.  S’affirmer n’est pas toujours facile. C’est pareil pour dire non à un travail qui ne rentre pas dans la fiche de poste mais qu’on veut faire pour faire plaisir ou éviter les ennuis. Mais ça peut s’apprendre. Il est considéré que 2 mois d’arrêt de travail permettent de se remettre sur les rails. 

Pour les indépendants, c’est autre chose, il faut en parler avec vos clients, négocier des délais de prestations plus longs. Cependant, aux vues du nombre de soucis de santé et dépressions des indépendants, ce travail est un investissement.

L’hypnose permet de réduire l’appréhension de ces situations, exprimer clairement ses besoins, et oser s’affirmer, pour tenir dans la durée.

Pour guérir, ce sont en partie les mêmes étapes, mais comme vous aurez perdu beaucoup d’énergie, il faudra alors plus de temps pour récupérer.

Pour conclure, le burn-out c’est comme l’histoire du mec qui saute du toit d’un gratte-ciel et qui se dit secondes après secondes : jusqu’ici, tout va bien…