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Comment améliorer sa mémoire ?

Je viens de finir un MOOC très intéressant de l’Ecole Normale Supérieure sur la Psychologie appliquée à l’enseignement, afin d’améliorer l’apprentissage des enfants et adultes !

Comme il n’est malheureusement plus accessible, voici les règles intéressantes sur le cerveau qui ont été rapportées que je compléterai de quelques règles apprises durant mes études et ma pratique de coach en apprentissage chez le leader européen de la formation à distance :

Quel est votre type de mémoire ?

Quel est mon type de mémoire : Il existe trois grands types de fonctionnement de la mémoire : visuelle, auditive, kinesthésique (liée aux contextes des situations). Je vous la fais simple et courte. Si on est principalement visuel et qu’on passe la journée à écouter des cours sans prendre de notes ou sans associer les informations à des images, mini films, mots clés qu’on fait apparaître (les techniques sont légions), il y a fort à parier qu’on ne va pas bien retenir. Idem pour un auditif qui ne ferait que lire le cours dans sa tête. Pour les kinesthésique, c’est surtout les exercices et se souvenir de l’endroit où ils ont appris qui les aide à accéder aux informations.

Comment réviser ?

Vous êtes plutôt Les incollables ou question pour un champion ?  On ne le répétera jamais assez (parce que répéter n’est pas le plus efficace) : pour apprendre efficacement, mieux vaut être actif que passif. Il est démontré par de nombreuses études que la meilleure façon de retenir : c’est de se tester. Rien ne sert de relire et relire et relire. Combien de fois on a entendu cette phrase : combien de fois je te l’ai répété ? « Bah là ça fait une fois de plus… ».  Préférez-le : qu’est-ce que je t’ai dit l’autre fois ? Ça force à aller chercher l’information et renforce le chemin d’accès.  Et c’est mieux de se tester le lendemain, après le grand nettoyage de la nuit pour éviter le biais de fluence, cette fausse impression qu’on a tout retenu quand on se teste tout de suite après.

A quelle fréquence ?

Le meilleur moment, pour se tester et réviser pour réactiver ses connaissances, c’est juste avant qu’on oublie ses connaissances (et si possible après une bonne nuit de sommeil). Sur ce point, comme le disait Socrate, mieux vaut bien se connaitre. D’une façon générale, il convient d’espacer les tests et révisions de plus en plus. Il existe un logiciel gratuit appelé ANKI qui permet de créer des cartes pour s’auto tester sur différents sujets (vous remplissez les questions et les réponses), qui vous teste périodiquement et aléatoirement.

L’oubli étant une des fonctions principales du cerveau pour ne pas le surcharger d’informations inutiles, c’est normal d’oublier. Mais quand on ne respecte pas les règles de fonctionnement de votre mémoire,  on a vite fait de penser qu’on a une mémoire nulle. Et à force de répétition, on finit par y croire, et là c’est le drame.

La mauvaise mémoire : réalité ou une croyance limitante ?

Ça c’est en dehors du Mooc, mais ce qu’on rencontre souvent en séance : « Non mais de toute façon j’ai une mauvaise mémoire ». Ok, peut-être. Ou peut-être ou que c’est une histoire qu’on se raconte, une croyance limitante qu’on ne sait pas encore comment fonctionne notre mémoire ? Le sujet mérite d’être exploré. 

Les croyances créent des filtres dans le cerveau, qui, par soucis de cohérence, ne porte donc plus son attention que sur les informations qui confirment la croyance, c’est-à-dire toute les fois où on oublie, en excluant les fois où on retient.  Et ça renforce la croyance. Ca fait une boucle…vicieuse. Ca sonne bête, mais il y a des avantages à penser ça : du coup on nous en demande moins, et si on oublie, on est pas responsable, les gens nous en tiennent moins rigueur…et on évite de se lancer des défis, et donc les risques de rater et réactiver de vieilles souffrances. Et c’est tout à fait Ok…Sauf quand on en a marre et qu’on en a vraiment besoin pour repasser un examen, évoluer.

Il peut y avoir d’autres limitations plus profondes qu’on peut découvrir en séance comme par exemple : « si je réussis je deviens trop fort et du coup mes proches vont me critiquer », ou « ça ne correspond pas à la mauvaise image que j’ai de moi », ou « je suis bloqué car ça remue trop de mauvais souvenirs de l’école ». On se rend bien compte que le problème est à niveau plus profond, mais pas un problème de capacité ou de cerveau trop petit.

Apprenez à mieux respirer !

Cependant il existe  une contrainte  physiologique qui affecte bel et bien la mémoire : un niveau trop élevé de stress dû à la perception d’une menace, réelle ou perçu comme telle. Au-delà de ce niveau qui diffère d’une personne à l’autre, cela affecte l’irrigation et l’oxygénation du cerveau, au profit du corps pour fuir ou attaquer. Cela affecte donc momentanément la mémoire (voici une vidéo sur le sujet). La parade ? Apprendre à bien respirer ! Certains exercices, très simples, sont dispensés de plus en plus pour préparer les examens, ainsi qu’aux soldats français en préparation d’opérations, et aux pilotes de chasses, aux sportifs de haut niveau, etc. Moi qui me suis demandé des années pourquoi mon prof de théâtre me bassinait avec ses va apprendre tes textes au grand air. Maintenant je sais !

Et je ne parle même pas des autres leviers qui accroissent la mémoire car ce sont des sujets à part entière : la motivation, le plaisir d’apprendre.

Du coup vous l’aurez compris, pour améliorer sa mémoire, on prend des grandes bouffées lentes d’oxygène, on met au placard ses croyances limitantes pour en tester de nouvelles pendant quelques semaines (« Je suis capable de mémoriser de mieux en mieux » par exemple), et on teste des nouvelles stratégies de mémorisation en fonction de son type de mémoire.

Et pour mettre en pratique dès maintenant les règles évoquées :

Quel est le meilleur moment pour me tester sur les connaissances de cet article :

  1. Tout de suite sinon je vais oublier,
  2. Demain matin après avoir dormi,
  3. Jamais de toute façon j’ai une mauvaise mémoire,
  4. Après avoir fait 5 minutes de cohérence cardiaque, comme ça j’aurais super bien oxygéné mon cerveau.

Quelle est mon type de mémoire ?

  1. Visuelle, j’ai besoin de lire, voir des images,
  2. Auditif, je dois entendre les informations, me les répéter à haute voix,
  3. Kinesthésique : j’associe les informations à un endroit, une ambiance, un moment de la journée,
  4. Un mélange de plusieurs modalités.
  5. J’en sais rien et je m’en fous, j’ai une mauvaise mémoire.